Décédé le lundi 2 octobre, le calife général du Fouta Djallon, Elhadj Mamadou Bano Bah a été inhumé hier jeudi 5 octobre 2023 dans sa localité, Guémé sis à la commune urbaine de Pita devant une foule nombreuse venu de plusieurs régions du pays et en présence d’une forte délégation gouvernement.
La délégation dépêchée à Pita par le président de la Transition, Colonel Mamadi Doumbouya, était conduite par le président du Conseil national de la transition (CNT), Dansa Kourouma. Il avait à ses côtés, plusieurs ministres: Ousmane Gaoual Diallo des Postes,Télécommunications et de l’Economie numérique, Mory Condé de l’Administration du territoire et de la décentralisation, Bachir Diallo de la Sécurité, Mamadou Téthé Diallo de la Santé et Elhadj Karamo Diawara, secrétaire général des Affaires religieuses.
Parlant au nom du chef de l’Etat, Dansa Kourouma le président du CNT déclare que le défunt constituait pour le colonel Mamadi Doumbouya un père spirituel.
« Le président de la Transition a dépêché cette forte délégation à Pita pour présenter les condoléances et compatir aux douleurs de la famille. Elhadj Bano constitue pour lui, un père spirituel. Ce papa a consacré toute sa vie à la promotion de l’unité nationale, du vivre-ensemble. Donc, il ne peut pas être rappelé à Dieu sans que le chef de l’Etat ne s’illustre à travers cette forte délégation » va-t-il déclarer aux médias avant d’enchainer, » La disparition d’Elhadj Bano est une perte pour toute la Nation guinéenne, il s’est battu pour l’islam, il s’est battu pour la Nation. Ce n’est pas un fils du Fouta qui est parti, c’est un fils de la République de Guinée. Nous prions Dieu que le symbole d’unité nationale qu’il a incarné ne s’éteigne jamais dans notre pays, car la Guinée est une famille ».
A son tour, Mory Condé venu de tout droit de Labé où il accompagnait dans sa visite pour prendre part aux funérailles du Calife général, il confie « Avant d’être le calife géral du Fouta, Elhadj Bano était le secrétaire général des affaires religieuses de la préfecture de Pita. Il a consacré toute sa vie à promotion de l’Islam, de la paix, de la cohésion et de l’unité entre les Guinéens. C’est ce qui a amené le chef de l’Etat à mobiliser ses proches collaborateurs pour être à son chevet en le soutenant. Suite à son décès, il était du devoir du Président de mobiliser les membres du Gouvernement pour venir porter son message de compassion. Son décès est une grande perte pour la Nation ».
C’est une foule nombreuse qui va accompagner le patriarche à sa dernière demeure. Il avait 87 ans et a connu tous les régimes que le pays connus, de la colonisation à nos jours. Il laisse derrière un lourd héritage.
Ibrahima Sory/Lejour.info