Le gouvernement commence à rapatrier les migrants guinéens bloqués au Niger, un pays sahélien, sous un sévère embargo des pays de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest, CEDEAO.
Le premier convoi, d’une centaine de personne, est arrivé à Conakry le jeudi 12 octobre 2023 à bord d’un appareil malien. Les frais de ce retour sont assurés par le gouvernement.
Morissanda Kouyaté, ministre des Affaires étrangères, des Guinéens établis à l’étranger et de l’intégration africaine, a rencontré ces migrants qui ont fui la misère pour chercher à atteindre l’Europe en passant par le désert et la mer, au prix de leur vie. Mais, ils sont tous expulsés par l’Algérie et d’autres Etats de l’Afrique du Nord, vers le Niger.
Un jeune migrant demande aux autorités de continuer à rapatrier les autres compatriotes restés au Niger et aussi d’assister tous ceux qui vont rentrer. Car, selon lui, en se lançant dans l’aventure, ils ont tout perdu. La réintégration ne sera pas facile. L’OIM leur donnent 1 320 000 francs guinéens. Une somme dérisoire pour satisfaire leurs besoins.
Quelques 3000 Guinéens se trouvent bloqués au Niger. Rien qu’au dimanche dernier, 850 migrants, refoulés du Nord sont arrivés au Niger, rapporte un témoin. Et plus grave, le nombre de morts parmi les Guinéens ne se compte pas.
Cet appel doit interpeller les gouvernants pour se pencher sérieusement sur cette épineuse question de migration.
Barkatoulaye Diallo/Lejour.info