Chers Guinéennes et Guinéens!
Votre droit à l’information et à la Connectivité est bafoué depuis bientôt 2 mois.
L’ultimatum que le SPPG avait donné pour rétablir ce droit fondamental a pris fin ce dimanche 7 janvier.
Réuni en plénière spéciale dans la soirée pour évaluer la situation, le bureau a malheureusement constaté que les ennemis de la presse n’ont toujours pas pris conscience de la gravité de leur acte et ses lourdes conséquences sur la vie des guinéens pour qui, ils n’ont aucun respect ni pitié.
Au lieu de libérer les radios et télés victimes, les autorités essayent plutôt d’obliger l’ensemble des médias du pays à changer de lignes éditoriales en interdisant toutes émissions politiques et interactives dans leurs grilles de programmes.
À ce jour encore, de nombreuses fréquences sont brouillées, des télés retirées des bouquets Canal+ et Startimes. Le VPN aussi qui permettait à certains guinéens de contourner ce blocus numérique illégal, n’est plus gratuit dans notre pays devenu une prison à ciel ouvert.
Pour mettre fin à cette triste situation aggravée par une crise de carburant sans précédent suivie du manque d’électricité et la famine qui commence à frapper de plein fouet la population, le SPPG appelle le peuple de Guinée à la résistance contre ceux qui veulent continuer à voler les deniers publics sans qu’aucun journaliste ou média indépendant ne puisse enquêter et dénoncer leur gestion mal saine.
Cette résistance se traduira par une série de manifestations générales dont la première est programmée pour le 18 janvier 2024.
Minutieusement préparée pendant notre pause d’observation, l’opération dénommée « Déferlement humain sur Conakry » est soutenue par beaucoup de structures et staffs de jeunes dont une cellule universitaire composée d’étudiants déterminés à lutter dignement contre ceux qui veulent compromettre leur avenir dans un monde où le savoir et les opportunités se trouvent essentiellement sur internet.
« Déferlement humain sur Conakry » consistera pour les citoyens dignes de ce nom, à se rassembler massivement dans les grands rond-points et carrefours de la capitale mais aussi, dans les communes urbaines de Coyah et Dubréka, de 9h à 15h.
Pendant cette journée du 18 janvier, une équipe conduite par le Général PENDESSA, passera dans les différents points de rassemblement pour livrer d’importants messages aux manifestants et donner les consignes des prochaines marches qui vont suivre les 22 et 30 janvier courant.
Si les brouilleurs n’entendent pas raison après cette première phase de notre plan de riposte renforcé, le SPPG dévoilera le calendrier du mois de février qui est déjà élaboré et validé.
Nous tenons également à préciser que pour le moment, nous avons une revendication qui ne coûte rien à l’État; c’est à dire, la libération des médias et réseaux sociaux. Mais si après la journée du 18 janvier rien n’est fait pour rétablir les guinéens dans leurs droits, beaucoup d’autres griefs viendront se greffer à cette revendication principale.
L’intelligence voudrait donc qu’on agisse vite avant qu’il ne soit trop tard.
Conakry, le 7 janvier 2024
Le Bureau National.