Un navire transportant 33 millions de litres d’essence est arrivé au port de Conakry. Le réapprovisionnement des stations services a pu débuter ce week-end. Après l’incendie du principal dépôt du pays dans la nuit du 16 au 17 décembre, la principale difficulté est désormais le stockage de l’essence.
Sur le port de Conakry, l’essence est directement transférée depuis le navire dans les camions-citernes. La société turque en charge de la gestion du port a réalisé les travaux permettant ce déchargement de la cargaison. « Une étape majeure vient d’être franchie », se félicite le Premier ministre Bernard Goumou. Les 33 000 tonnes d’essence ont déjà permis de ravitailler les stations-service du Grand Conakry.
Quant au gasoil et au fioul lourd déchargé dans le courant de la semaine dernière, ils sont vitaux pour l’industrie minière et pour la population dans une période gourmande en électricité, comme à chaque Coupe d’Afrique des Nations.
Mais combien de temps durera cette accalmie de la pénurie ? Les besoins de la Guinée en essence sont environ de 70 000 tonnes par mois. Sans dépôt, impossible de stocker le carburant suffisant ce qui fait dire à certains que les ressources pourraient vite s’épuiser.
Le gouvernement colmate les brèches. Pour l’approvisionnement depuis la Côte d’Ivoire, un pont logistique à partir du dépôt de Yamoussoukro est en train d’être mis en place. L’objectif pour Conakry étant de pouvoir s’approvisionner au meilleur coût.
RFI