Si quelqu’un avait misé un bouton de chemise sur l’ampleur de la débâcle ivoirienne face au « modeste » Zalang national de Guinée Équatoriale, on l’aurait traité de fou.
Comme dans un mauvais rêve, les Éléphants de Côte d’Ivoire, totalement empruntés et brouillons sur les actions offensives, ont été rudement corrigés (4-0) dans leur propre Coupe d’Afrique des Nations (CAN), sans briller et sans vraiment donner l’impression de pouvoir changer le cours de leur destin qui pourrait s’avérer encore plus cruel en cas d’élimination au premier tour (la loterie des meilleurs troisièmes est engagée !).
La faute aux coéquipiers de l’excellent attaquant Emilio Nsue (5 buts et pour le moment meilleur buteur de la compétition), survoltés, avec un projet de jeu très cohérent qui a libéré de brèches hallucinantes dans l’axe central ivoirien.
Cette fébrilité a d’ailleurs été accentuée par les mains tremblantes du gardien de but Yaya Fofana, très peu inspiré dans cette rencontre capitale.
Les Ivoiriens découvrent la face la plus hideuse de la CAN, humiliés, moqués et impuissants devant l’adversité.
Pourtant l’entraîneur Louis Gasset avait entamé la partie avec un onze remanié, Kouamé étant replacé comme avant-centre à la place de Grasso et Omar Diakité positionné sur l’aile droite.
Mais on a vu des professionnels manquer de sérénité à l’approche du but équato-guinéen, insistant sur des frappes à l’emporte-pièce là où fallait tout simplement servir son coéquipier mieux placé…
En face, les Équato-Guinéens restaient très concentrés dans la récupération du ballon et dans les transitions rapides qui ont martyrisé les joueurs ivoiriens.
C’est donc logiquement qu’ils ont inscrit 4 buts (42 ème, 73ème, 75ème, 88ème) dont un superbe coup franc, offrant au passage un récital aux amoureux du football.
Personnellement, je me suis frotté les yeux pour y croire mais il faut dire que les bourreaux des Éléphants méritaient largement cette belle victoire.
Dans le second match, il n’y a pas eu de réel suspense : le Nigéria se contentant d’un but contre son camp du défenseur bissau-guinéen Oumar Sangaté, pressé par Victor Ossimen, pour filer en huitièmes de finale.
Le match de l’Egypte contre le Cap-Vert, véritable révélation de cette 34ème édition de la CAN, nous a permis de passer par toutes les émotions.
Menés au score après une réalisation de la pépite de l’équipe réserve de Benfica de Lisbonne Benchimol auteur d’un beau but (frappe en pivot à la 45ème minute), les Pharaons, orphelins de Salah ont bien réagi en seconde période en inscrivant 2 buts (50ème et 93ème minute). Mais ils seront à nouveau rejoints dans les ultimes secondes d’un match plein de rebondissements (Teixeira, 99ème minute). Score final : 2 buts partout.
Avec 3 maigres points glanés en autant de matchs, l’Egypte se voit larguée par le Cap-Vert (1er avec 7points) mais décroche la seconde place qualificative pour les huitièmes de finale.
Dans le même groupe, Ghanéens et Mozambicains se sont neutralisés. Les Blacks Srars peuvent avoir des regrets, eux qui menaient 2 buts à 0 pendant longtemps avant de concéder le nul (2-2).
Avec seulement 2 points en 3 matches, ils peuvent d’ores et déja dire bye bye à cette CAN qui promet… Une très belle journée !