Les membres et sympathisants de l’Association des Victimes du Camp Boiro (AVCB) se sont réunis le jeudi 25 janvier 2024 à Conakry pour se souvenir de leurs proches victimes de la répression du régime de Sékou Touré. C’était à l’occasion du 53e anniversaire des pendaisons en 1971. Parmi ces Guinéens exécutés ce jour-là par pendaison et sans procès juste et équitable figurent Ibrahima Barry dit Barry III, Magassouba Moriba, Baldé Ousmane, Keita Soufiane.
C’est le domicile de Diallo Telli, ancien secrétaire général de l’OUA, lui-même mort par diète noire au Camp Boiro le 1er mars 1977 qui a servi de cadre à l’évènement, marqué par la lecture du saint Coran pour le repos de leur âme.
Les manifestants, quelques dizaines (il est à noter qu’en Guinée les manifestations restent interdites par la junte) étaient vêtus des t-shirts rouges pour le sang versé, et accompagnés d’une fanfare.
Or pour lui, « Il est essentiel que la Guinée ait le courage d’ouvrir son passé, son histoire, explique-t-il. Aucune refondation ne peut se faire aujourd’hui si elle ne repose pas sur la vérité des faits essentiels. ».
Est-cet appel de l’Association sera entendu par le pouvoir? C’est la question pas si difficile à répondre étant donné que la junte dirigeante du pays depuis le 5 septembre 2021 s’attèle plutôt à « blanchir » le défunt dictateur et son régime que de prôner un processus de « vérité, justice et réconciliation ».
Nana Camara/Lejour.info