Les Maliens peuvent commencer à se frotter les mains, eux qui se sont logiquement imposés sur leurs voisins burkinabè (2-1) dans le septième quart de finale de cette magnifique Coupe d’Afrique des Nations.
Les Étalons ont quand même joué de malchance dès la 3ème minute avec un but contre son camp de leur défenseur central Edmond Tapsoba, pas coutumier de ce genre d’erreur…
Quelque peu assommés par ce fait de jeu, les joueurs d’Hubert Velud vont bafouiller leur football, harcelés il est vrai par des milieux de terrain adverses techniques et très inspirés.
Le Mali a une belle carte à jouer dans cette CAN si la défense se met au niveau de ses excellents joueurs qui donnent un si beau rythme sur les autres zones.
Le csc de Tapsoba sera suivi de plusieurs occasions de scorer en faveur des Aigles, sans succès en première mi-temps.
En deuxième période, une échappée de l’excellent avant-centre Lassine Sinayoko permet de clarifier la situation. Le Malien va, encore une fois, faire preuve d’un grand sang-froid pour battre le gardien de buts adverse (2-0).
Les Aigles continueront à maîtriser leur sujet même si le baroud d’honneur des Étalons va leur permettre de réduire le score sur un penalty exécuté par l’inévitable Bertrand Traoré.
A 2-1, on était plus proche d’un troisième but malien que d’une égalisation burkinabè ; le defenseur burkinabè Dayo suite à la réception d’un coup-franc va tout de même voir sa tête victorieuse annulée sur hors jeu…
Les Éléphants de Côte d’Ivoire connaissent désormais leurs adversaires en quarts : ce sera le Mali. Un duel ouest-africain qui promet même si Frank Kessié et les siens auront l’avantage de jouer à domicile.
Une énième surprise nous attendait dans deuxième rencontre qui était une sorte d’opposition des extrêmes : l’Afrique du Nord représentée par les demi-finalistes de la dernière Coupe du monde et l’Afrique Australe incarnée par les Bafanas Bafanas.
Un match palpitant remporté à l’usure par l’Afrique du Sud sur le score de 2 buts à 0 (buts de Makgoba à la 57ème minute et Makoena sur une merveille de coup franc à la 95ème minute).
Les Marocains ont pu mesurer toutes les difficultés qu’ils ont pu créer aux équipes adverses lors du dernier Mondial au Qatar où leur bloc bas qui se projetait très rapidement en phase de transition a fait de terribles ravages face aux grandes nations européennes…
Dans la position des prédateurs, les Lions de l’Atlas privés d’Akim Ziyech et Sofiane Boufal ont en fait perdu leurs crocs, piégés par un solide bloc-équipe préparé par Hugo Broos.
En définitive, comme le Sénégal, champion sortant, l’Egypte, le Ghana, le Cameroun ou l’Algérie, le Maroc est rentré à la maison, frustré.
L’un des tournants du match a été le penalty raté par Achraf Akimi qui aurait pu permettre à ses coéquipiers d’égaliser. Hélas !
Cette CAN a prouvé les progrès réalisés par toutes les équipes considérées jusque-là comme des faire-valoir dans ce genre d’événement. Elle révèle surtout la bonne tenue du football africain, en dépit de quelques décisions arbitrales litigieuses qui auraient pu changer le destin de plusieurs équipes. Vivement vendredi !