Tènè könèyah/Bangouyah : Un mort et des blessés dans un conflit domaniale

L’affrontement entre sous-préfectures environnantes pour des raisons de délimitation a ôté la vie à un jeune et enregistré des cas de blessés graves. L’incident s’est produit le jeudi 23 mai 2024 entre la sous-préfecture de Bangouyah et celle de Tondon. C’est un clan du village Labaya-Kounté qui a attaqué et torturé Alpha Sylla un habitant du village Tènè Könèyah qui serait la source de ce conflit meurtrier qui a mis fin à la vie de Seydouba Sylla du village Tènè Könèyah.

Alpha Sylla victime et blessé à la tête par ses antagonistes a expliqué les faits qui ont conduit son petit frère à la mort. Il dit : « Dans la matinée du jeudi 23 mai, on avait notre maître d’école qui avait eu un décès. On nous avait mis en mission de partir saluer la famille éplorée. À mon retour, je suis parti au champ avec l’un de mes apprentis. Arrivée à mon lieu de travail, j’ai trouvé un groupe d’hommes. Ils se sont approchés de moi. Ainsi, je les ai salué et ils m’ont demander pourquoi cette salutation ? J’ai répondu : la salutation est un acte du musulman. Mais si ça ne vous convient pas, veillez m’excuser. Ensuite, quand je me suis tourné pour partir, ils m’ont demander si c’est le sable ou le gravier qui est sur le terrain où nous étions ? J’ai dit pourquoi cette parole ? Et ils m’ont répondu : tu le sauras tout de suite. On vous a dit que toute la terre composée de graviers appartient à Balayah et la partie qui contient du sable à Tènè. Nos parents nous ont dit que quiconque monte sur le gravier, de lui faire ce que nous voulons. Nos parents et nos chefs nous ont dit ça. Et je leurs ai dit de me faire ce qu’ils veulent mais nous nos parents ne nous ont pas dit de mener la guerre contre personne. C’est ainsi qu’ils ont pris ma chemise. Je leurs ai dit de laisser il y a l’argent dans ma poche. Ils m’ont retirer l’argent, mon téléphone et ma machine ».
Poursuivant son explication, Alpha Sylla dit avoir beaucoup lutter pour se sauver mais il était seul contrairement à ses adversaires qui étaient d’une dizaine d’hommes. Il ajoute : «  ils étaient plus de dix personnes. Je les suivis pour réclamer mes objets. Arrivée sous un grand arbre, le nommé d’entre eux Alseny s’est posé sur une branche. Quand j’ai voulu prendre ma machine il m’a taper la main. Et, subitement, il a pris son fusil et chargé d’une balle. Avant qu’il ne me tir dessus, j’ai attraper l’arme. Ils ont tout fait mais je n’ai pas lâché le fusil. C’est ainsi qu’ils m’ont poignardé à la tête. Et ils ont couru vers chez eux. Mais le dernier qui restait, moi aussi je l’ai attrapé et maîtrisé jusqu’à l’arrivée des secours ».
« Quelques instants plus tard, ils se sont retournés contre nous et ils ont tiré le premier coup de fusil. Le nommé Sylla Fodé imam à la tête de la troupe avait deux machettes en mains. Ainsi, les jets de pierres ont commencé entre nous, et c’est en ce moment que mon frère Seydouba Sylla a été tué par balle. Quand ils l’ont tirer dessus, ils l’ont encore traîné pour l’emmener mais nous avons intervenu en récupérant le corps de la victime. Ainsi, nous avons mis mains sur Sylla Fodé, un de leur et l’a ramené chez nous. Au-delà cette mort, il y a eut deux blessés graves dont je fais partie. Il y a une balle qui est logée dans la jambe de mon frère jusqu’à présent », a conclu Alpha Sylla victime de ce conflit domaniale qui oppose les deux sous-préfectures.
L’affaire a été remontée au niveau des autorités de la préfecture de Kindia. Et, les deux blessés ont conduit à l’hôpital pour des soins médicaux.
À suivre…

Amadou Sylla/Lejour.Info
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