Kindia/Constructions anarchiques: Les autorités locales indexées par le Service Habitat

Les citoyens de la ville des agrumes sont confrontés à d’énormes difficultés dont entre autres, les conflits domaniaux, les occupations illégales et anarchique sur le long des rivières.

L’ingénieur Kaba Konaté, chef section de l’habitat et contrôle urbain à la Direction Préfectorale de l’habitat, de l’urbanisme et de l’aménagement du territoire chargé de la récupération des domaines spoliés de l’Etat a, ce vendredi 28 juin 2024, révélé les causes de cette mauvaise pratique.
Selon cet ingénieur de l’habitat le non respect des règles de construction et l’ingérence des autorités locales ou administratives sont les causes primordiales des occupations non organisées aux abords des rivières qui regorgent Kindia.
« Nous sommes là pour le respect des règles de construction dans la préfecture de Kindia. Mais nous avons à faire avec une population qui s’hasarde à construire dans les lits des marigots et qui n’ont aucun document délivré par nous. Nous nous imposons à ces faits. Mais vous savez nous gérons un service techno-social et nous sommes confrontés à plusieurs difficultés soient, c’est les chefs de quartiers ou des membres des conseillers communaux ou encore les administrateurs locaux et territoriaux qui sont là entrain de lier des faits qui ne sont pas faisables. Donc, les gens passent par tous les moyens pour obstruer le passage de l’eau. Et dans ce cas, l’eau cherchera toujours à passer », a indiqué Kaba Konaté.
Au-delà de ces installations anarchistes, notre interlocuteur a aussi souligné le cas de des fossés qui sont devenus pour les citoyens, des dépotoirs de toutes sortes d’ordures. Il avoue que :  « Les caniveaux sont bouchés par les ordures et transformés par les riverains à un endroit de dépotoir. Les rivières également sont également devenues des dépôts d’ordures ».
Pour le Chef section de l’habitat , il doit y avoir une distance considérable entre les constructions et le lit de la rivière. Ce qui n’est pas la réalité à Kindia.
« Les constructions se trouvent dans le lit même des rivières. Sinon il doit y avoir toujours une corniche de quinze à vingt mètres  pour éviter les inondations. Il faut que l’eau trouve son passage. Mais vraiment nous avons de sérieux problèmes avec la population de kindia », a-t-il ajouté.
Les dispositions ont été mises en place dans le cadre de la sensibilisation des riverains afin de vider les lieux comme nous dit l’ingénieur Kaba Konaté.
« Nos contrôleurs vont  à la rencontre des citoyens pour les sensibiliser et leurs faire comprendre qu’on ne vient pas contre eux. Mais nous voulons qu’il est le respect des règles de la construction. Lors de notre dernier passage avec Monsieur le Préfet, nous avons marqué des bâtiments. Ce qui doit continuer à se faire pour que les  gens quittent ces endroits d’ici les grandes pluies. Mais la plupart de ces occupants ne savent même pas qu’est-ce qu’ils font mais qu’à cela ne tienne, ils n’ont qu’à libérer le long de rivière. Nous allons vers eux, pour leurs sensibiliser sur les conséquences de leurs installations à proximité des marigots», a indiqué le Chef section.

En dehors de cette affaire d’occupation anarchiques, le responsable de la section de l’habita a rappelé les raisons du retard de la démolition des bâtis de l’État à kindia.
« On a marqué de Linsan à Tabily dans la sous-préfecture de Mambia. Dans cet aspect, il y a l’emprise des rails, de la route nationale et des équipements de l’État. Dans ces équipements, il y a des bâtis et non bâtis. C’est le cas à Sinanya où des domaines qui n’ont été occupés, ont été marqués. C’est une manière de leur dire de chercher un autre lieu parce que ces lieux appartiennent à l’État. Les rails ne sont pas encore venus. Mais il faut aller les cassés pour que la partie se transforme en brousse. C’est graduelle, l’Etat ne fait pas du tort à sa population. On les a alertés que nous sommes pas là pour leur faire du mal. Plutôt nous sommes là pour sauvegarder leur intérêt », explique-t-il.
Selon ce technocrate, marquer un bâtiment et le détruire immédiatement, serait à l’origine de problèmes dans plusieurs villes : «  On ne fait pas l’arbitraire à quelqu’un. Nous sommes dans un État de droit ».
Les conflits domaniaux qui sont de plus en plus récurent dans la région de Kindia. Chose qui préoccupe les autorités locales. Pour ce faire, l’ingénieur Kaba Konate a avoué que cela est dû à l’absurdité dans le foncier.
« Quand les gens fait des usurpations de titres ou de fonction, c’est ce qui amène ça. Les cessionnaires, les cédants, les élus locaux, ne sont pas de la matière. La gestion foncière, c’est l’État seul qui est capable de le faire et non une famille ou un individu. les gens s’hasardent à faire des négociations entre eux sans l’intervention de l’État. Mais ils veulent qu’on aille dans absurdités. Et dès que vous faites l’absurdité dans le foncier, les problèmes ne feront que surgir et se multiplier ».
Avant de terminer, notre interlocuteur a invité les sages et les coutumiers d’observer les conseils donnés par l’habitat.

Amadou Sylla/Lejour.Info
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