Revers et lourdes pertes de l’armée malienne et de ses alliés russes dans le nord du Mali

L’armée malienne et ses alliés russes ont subi de sérieuses pertes samedi dans des combats contre les séparatistes dans le nord du pays, près de la frontière avec l’Algérie. L’alliance de groupes armés séparatistes à dominante touarègue (CSP-DPA) a revendiqué dimanche une « victoire éclatante ».alliance affiliée à Al-Qaïda, ont aussi affirmé avoir piégé un convoi de l’armée malienne et de leurs alliés russes de Wagner au sud de la ville de Tinzaouatene.

Ils disent avoir tué 50 Russes et 10 Maliens, des chiffres que l’AFP n’était pas en mesure de confirmer. Les rebelles du CSP ont démenti la participation du GSIM, les accusant de vouloir tirer la couverture à eux.

De son côté, l’armée malienne a affirmé que « dans la nuit du 26 au 27 juillet 2024, les unités Famas en patrouille dans le secteur de Tizaouatene depuis trois jours ont amorcé leur mouvement rétrograde ». La zone « est sous surveillance et la situation est particulièrement suivie », dit-elle. « Cinq cibles terroristes ont été traitées avec succès par les vecteurs aériens Famas. »

Accusations d’exactions

L’armée malienne communique rarement sur ses pertes. La pression des groupes armés et des militaires au pouvoir a réduit au silence la plupart des sources d’informations indépendantes dans les zones d’opérations.

La junte au pouvoir au Mali depuis 2020 a fait de la reconquête du territoire national une de ses priorités. Les groupes armés séparatistes ont perdu depuis la fin 2023 le contrôle de plusieurs localités du Nord après une offensive de l’armée malienne qui a culminé par la prise de Kidal, bastion de la revendication indépendantiste et enjeu de souveraineté majeur pour l’État central.

L’offensive dans le nord du pays a donné lieu à de nombreuses allégations d’exactions commises à l’encontre de la population civile par les forces maliennes et leurs alliés russes depuis 2022, que les autorités maliennes démentent.

Le Mali est aussi en proie depuis 2012 aux agissements des groupes affiliés à Al-Qaïda et à l’organisation État islamique et aux violences des groupes communautaires et crapuleux.

La junte dirigée par le colonel Assimi Goïta a depuis 2022 multiplié les actes de rupture. Elle a ainsi rompu l’alliance ancienne avec la France et ses partenaires européens pour se tourner militairement et politiquement vers la Russie.

Source: France 24/AFP