Dans l’optique de la protection de l’environnement et de la lutte contre le réchauffement climatique, les autorités préfectorales de la filière bois ont procédé, ce samedi 10 août 2024, au lancement du reboisement d’un hectare à Bôtôkhôly dans la sous-préfecture de Coléntin située à une vingtaine de kilomètres de la ville de Kindia.
Moussa Bangoura, le président de la filière bois de Kindia, accompagné d’une forte délégation, a exprimé le motif de leur engagement à protéger l’environnement. Il dit : « Aujourd’hui nous sommes venus sur ce site de Bôtôkhôly pour semer les plantes. Nous avons promis au gouvernement que si nous coupons un arbre, nous allons le replacer par dix. C’est pourquoi cette année nous avons lancé cette campagne de reboisement. Au compte de cette année, j’ai dans mon programme de reboisement deux sites : le premier c’est ici à Bôtôkhôly et le second est prévu à Mambia où tous les 10 sous-préfectures vont se retrouver le 15 août pour y faire la plantation ».
« Il y a un fond destiné pour le reboisement. C’est ce fond qu’on a utilisé pour travailler. Mais vu l’ampleur de l’activité, le montant qui nous a été alloué a été insuffisant. Il a fallu nos arrangements pour avoir ce nombre de plantes qu’on est en train de planter aujourd’hui. Nous pensons faire le reboisement d’une grande superficie pour lutter contre le réchauffement climatique », nous a fait savoir Moussa Bangoura.
Commandant Boubacar 1 Diallo, l’inspecteur régional de l’environnement et du développement durable de Kindia, a lui aussi salué ce lancement officiel de la campagne de reboisement session 2024. Il dit : « Je voudrais au nom de Madame la ministre de l’environnement et du développement durable, remercié tous les acteurs présents ici pour leurs engagements, leurs dévouement pour cette activité de restauration de site dégradé. Environs 2 500 plantes ont été plantées sur un hectare ».
Selon l’inspecteur régional de l’environnement, « nous sommes la première génération à ressentir réellement les effets du changement climatique et nous serons aussi la dernière à réagir. Sinon nous risquons d’être condamnés par les générations futures. Nous rappelons les acteurs de la filière bois qu’il ne suffit pas seulement de planter. Mais il faut faire le suivi. Il faut faire les entretiens. Il faut prendre toutes les dispositions pour éviter que les plantes qui ont été mises aujourd’hui ne soient pas ravagées », a-t-il conseillé.
Le chef section préfectoral des forêts et faunes de Kindia a, quant à lui, parlé de la création de la forêt classée de Bôtôkhôly avant de parler l’espèce de plante utiliser cette année.
« Cette forêt fut classée par l’administration coloniale depuis le 6 décembre 1942. Elle appartient exclusivement à l’Etat. Ce matin, on doit mettre 2 500 pieds. On a choisit le mélina cette fois-ci parce qu’il est une essence, quand une zone est dégradée, il peut protéger facilement. Il est une espèce à croissance rapide. Mais nous avons constaté que le feu brûle souvent la forêt classée. C’est pourquoi nous avons conseillé les acteurs pour les années suivantes, de mettre le taitona-grandisse qui est une essence qui résiste au feu. C’est-à-dire même si le feu brûle, ça peut régénérer », a explicité Lieutenant Ibrahima Sory Soumah.
Amadou Sylla/Lejour.Info
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