Les acteurs des cinq districts sanitaires de la région de Kindia se sont retrouvés dans la ville des agrumes pour une revue des activités menées durant le premier semestre de l’année 2024. C’est le gouverneur de la région Général Aboubacar Diakité qui a procédé au lancement officiel de cette rencontre ce lundi 19 août 2024.
L’inspecteur régional de la santé de Kindia, Dr Mamadou Oudy Bah, prenant la parole, a dressé les objectifs de la présence de tous les acteurs de la région dans la ville des agrumes.
Selon notre interlocuteur, « les cinq préfectures de la région viennent présenté le bilan de leurs activités réalisées durant le premier semestre. C’est le résultat de ces bilans que nous regardons avec l’ensemble des partenaires pour voir qu’est-ce qui a marché, qu’est-ce qui n’a pas marché pour faire des recommandations collégiales. L’objectif visé est l’amélioration de la santé de la population. C’est d’identifier des difficultés des citoyens pour accéder à leurs soins. Ce sont ces barrières là que nous identifions. Ainsi, nous cherchons à savoir si le problème dépend de nous, des partenaires ou de l’Etat. Notre objectif est que toutes les femmes accouchent dans les structures de santé. Que tous les enfants soient vaccinés. Que tous les malades soient guéris. Nous voulons que les médicaments soient disponibles dans toutes les structures de santé et que le personnel soit disponible », a laissé entendre Dr Mamadou Oudy Bah.
Concernant le cas spécifique de la préfecture de Forécariah, Dr Aly souligne : « Au cours des deux dernières années nous constatons une nette amélioration de nos indicateurs. Mais cela n’est pas tout rose. Malgré ces progrès au niveau des prestations, nous continuons à enregistrer des épidémies. Au cours du premier ministre 2024, nous avons enregistré deux épidémies de rougeole. Cela nous emmène à nous poser des questions qu’est-ce qui est entrain d’arriver ? Est-ce que c’est une question de qualité des soins, des vaccins ou la qualité de l’offre que nous faisons ? », se demande -t-il.
Le DPS de Forécariah a aussi souligné le problème de ressources humaines dans sa préfecture. Il dit : « Dans les conditions normales avec 300.000hbts, on devrait avoir environ 800 personnels de santé pour offrir des soins de qualité essentiel de base selon les normes de l’OMS. Mais aujourd’hui , nous avons 250 agents. Cela explique que la couverture des services va encore causé des problèmes. Mais ce qu’il faut savoir dans tout ce que nous faisons, il n’y pas que le service public de soin. Parallèlement, nous constatons un déploiement des structures privées que nous encourageons vivement ».
Selon Dr Aly Fancinadouno, « malgré le grand progrès, il y a encore d’énormes défis qui restent. Tels que la mobilisation des ressources pour la réalisation des activités programmatiques, le suivi du personnel, le déploiement du personnel qualifié compétents et les infrastructures. Parce que qui dit soin de santé, parle d’infrastructures. Aujourd’hui, presque les trois quarts de nos centres de santé ne répondent plus aux normes ».
Amadou Sylla/Lejour.Info
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