Le scandale de détournement de plus de 700 milliards de francs guinéens aux douanes guinéennes s’intensifie, avec l’ouverture d’une enquête ciblant une dizaine de sociétés de transit. Après les mandats de dépôt contre plusieurs hauts responsables des douanes, les magistrats de la CRIEF se penchent désormais sur les pratiques douteuses de ces transitaires, accusés d’avoir contourné les procédures de paiement au préjudice de l’État.
Le scandale lié à un présumé détournement de plus de 700 milliards de francs guinéens au sein des douanes guinéennes prend une nouvelle tournure. Après les mandats de dépôt délivrés ce samedi 7 décembre 2024 contre plusieurs hauts cadres des douanes par la chambre d’instruction de la Cour de Répression des Infractions Économiques et Financières (CRIEF), l’attention se tourne désormais vers les sociétés de transit, qui font l’objet de lourds soupçons.
Selon des sources fiables, une dizaine de transitaires sont actuellement dans le viseur des magistrats instructeurs après avoir été entendus par les officiers enquêteurs de la direction centrale des investigations judiciaires de la gendarmerie. Ces derniers auraient contourné le procédé classique de paiement au guichet unique, permettant ainsi d’encaisser des fonds au préjudice de l’État.
L’accusation révèle que le mode opératoire utilisé par ces sociétés est le recyclage des références FT, ce qui aurait conduit au détournement d’un montant de plus de 700 milliards de francs guinéens sur la période 2023-2024. Tout comme les douaniers, ces transitaires sont poursuivis pour des faits de faux et usage de faux, de corruption, de détournement de deniers publics, d’enrichissement illicite, de blanchiment de capitaux et de complicité.
L’affaire continue de se développer, et les autorités promettent de tenir le public informé des avancées de cette enquête majeure.
Fatoumata Camara/Lejour.Info