François Bayrou nommé Premier ministre : un défi pour l’unité politique en France

Emmanuel Macron a désigné François Bayrou, fidèle allié et président du Modem, comme nouveau Premier ministre en remplacement de Michel Barnier. À 73 ans, le maire de Pau devra naviguer entre la droite et la gauche pour assurer la pérennité de son gouvernement, tout en faisant face aux critiques sur son choix, perçu comme un risque d’aggravation de la crise politique actuelle.

Ce vendredi, Emmanuel Macron a choisi François Bayrou, président du Modem et fidèle allié, pour succéder à Michel Barnier, renversé la semaine dernière. Cette nomination, qui constitue une forme de consécration pour le maire de Pau, âgé de 73 ans, intervient après un entretien de près de deux heures avec le président à l’Élysée.

François Bayrou, dont le nom circulait depuis longtemps pour le poste de Premier ministre, a su convaincre Emmanuel Macron qu’il pouvait établir un lien entre la droite et la gauche, essentiel pour éviter une censure de son futur gouvernement. Cependant, ce choix suscite des interrogations, notamment sur la prise en compte des résultats des élections législatives de juillet dernier. Des voix s’élèvent, comme celle du député LFI Antoine Léaument, qui dénonce la nomination d’un « macroniste pur jus », soulignant que Bayrou a toujours défendu un discours ni gauche ni droite.

Le président des députés socialistes, Boris Vallaud, a également exprimé ses préoccupations, affirmant que la nomination d’une figure du camp présidentiel pourrait aggraver la crise politique et institutionnelle actuelle. Bayrou devra donc obtenir le soutien, ou au moins la promesse de non-censure, du Parti socialiste pour assurer la stabilité de son gouvernement.

Il est à noter que François Bayrou n’était pas le premier choix d’Emmanuel Macron, qui avait initialement proposé le poste à Jean-Yves Le Drian. Ce dernier a décliné l’offre, invoquant son âge et le manque de sérieux d’une telle nomination

Désormais, François Bayrou entamera des consultations pour former son gouvernement, un processus qui s’annonce long et complexe, avec des attentes que le nouveau cabinet ne soit pas opérationnel avant janvier.

 

Focus Lejour.Info