La manifestation prévue ce lundi à Ķaloum par le collectif des enseignants contractuels recalés a été rapidement dispersée par les forces de l’ordre. Ces enseignants, non retenus pour la fonction publique locale, s’étaient rassemblés au centre-ville avec l’intention de tenir un sit-in devant le ministère de la Fonction publique.
Cependant, leur action a été interrompue par l’intervention d’agents du Commissariat Central de Kaloum, qui ont procédé à l’interpellation de plusieurs manifestants. Selon des témoignages recueillis par Africaguinee.com, certains d’entre eux auraient été victimes de violences lors de leur arrestation. Un jeune enseignant a déclaré : « Nous avons été surpris de voir une vingtaine de nos amis embarqués de force. Plusieurs personnes ont été blessées lors des interpellations. »
Les enseignants contractuels dénoncent leur exclusion « injuste » suite à une évaluation de leur pratique de classe, réalisée en collaboration avec le syndicat de l’éducation. Malgré les intimidations et les arrestations, ils affirment leur détermination à poursuivre leur lutte pour faire entendre leur voix auprès des autorités, notamment le Président de la République. « Nous manifestons pour interpeller le Président sur notre situation. Car ils ont menti même au Président… », a ajouté un autre membre du collectif.
La situation reste tendue alors que les enseignants réclament justice et reconnaissance de leurs droits.
Fatoumata Camara/Lejour.Info