Niamey, 25 décembre 2024 – Dans un entretien accordé à la télévision nationale, le chef de l’État du Niger, le général Abdourahmane Tiani, a formulé de graves accusations à l’encontre de plusieurs pays de la sous-région, en particulier la Guinée, qu’il accuse d’héberger des forces spéciales françaises.
Le général Tiani, qui a pris le pouvoir après un coup d’État contre Mohamed Bazoum en juillet 2023, a affirmé que la France aurait désigné six pays pour le redéploiement de ses forces spéciales. “Ces six pays de l’Afrique, ce n’est pas moi qui le dit, c’est le rapport que Jean Marie Bockel a présenté le 23 octobre à Emmanuel Macron comme stratégie pour renforcer les militaires invisibles en Afrique. Il y a la Guinée où ils ont déjà une force spéciale, le Bénin où ils ont une force spéciale, ensuite le Congo Brazzaville où ils vont déployer un contingent français, la République Démocratique du Congo, la Mauritanie, le Cameroun où également ils vont déployer un contingent français”, a déclaré le président nigérien.
Ces accusations viennent renforcer les révélations du journaliste français Thomas Dietrich, qui avait précédemment affirmé l’existence d’une base militaire française en Guinée. En réponse, le ministre de la défense guinéen, Aboubacar Sidiki Camara, a fermement démenti ces allégations, affirmant : “La Guinée n’a jamais accueilli une base militaire étrangère. Il n’y a pas un centimètre du territoire guinéen pour accueillir une base militaire étrangère.”
La situation continue d’évoluer dans la région, alors que les tensions entre les pays africains et les puissances occidentales se font de plus en plus sentir.
Barkindo Bah/Lejour.Info