La récente arrestation de Mandian Sidibé, ancien DG de l’Office guinéen de publicité (OGP), pour détournement présumé de fonds publics soulève des interrogations au niveau de l’opinion publique da. Si l’enquête est en cours, une question centrale demeure : jusqu’où s’étend la responsabilité de Thierno Mamadou Bah, conseiller personnel du président de la Transition en tant que président du conseil d’administration de l’OGP, dans ce scandale financier ?
Placé à la tête du Conseil d’administration de l’OGP par le général Doumbouya lui-même, Thierno Mamadou Bah était censé garantir la bonne gestion et la transparence de cette régie publicitaire, de grande importance pour les finances de l’État. Pourtant, les révélations sur les dysfonctionnements au sein de l’OGP et l’ampleur de dégâts causés par Mandian Sidibé soulèvent des interrogations sur l’étendue de sa responsabilité.
Un système défaillant
La crédibilité de la Transition en jeu
Le général Doumbouya a fait de la lutte contre la corruption l’un des axes majeurs de sa gouvernance. Or, cette affaire risque d’écornée cette image et interroger sur la réelle volonté du pouvoir à mener ce combat jusqu’au bout. La proximité de Thierno Mamadou Bah avec le président de la Transition ne peut qu’attiser les soupçons et renforcer les doutes sur l’impartialité de l’enquête. Comme l’a promis lui-même, la main du Président Mamadi Doumbouya ne doit pas trembler pour se débarrasser des cadres corrompus et voleurs des fonds publics.
L’attente du peuple
Les Guinéens attendent des réponses claires et précises sur cette affaire. La justice doit être mener une enquête approfondie, sans aucune forme d’ingérence politique. Il en va de la crédibilité de la Transition et de la confiance que le peuple accorde aux institutions.
La question de la responsabilité de Thierno Mamadou Bah et son Conseil d’administration doit être située dans ce scandale. Les prochains jours seront déterminants pour évaluer la réelle volonté du pouvoir à faire la lumière sur cette affaire et à sanctionner tous les coupables, quels que soient leurs rangs.
Doura Sangaré