Clarifications sur la démolition des habitations à Coyah : Le PADES s’exprime

Un responsable du bureau politique du PADES sort de son silence à propos du terrain de Dr Ousmane Kaba à Coyah.

L’exécution de la décision de justice de Coyah par la gendarmerie de la même localité a consisté à démolir quelques habitations le vendredi 3 janvier 2025. En effet, le domaine avait été envahi par des personnes, peut-être innocentes, qui avaient acheté ces terrains à des escrocs n’étant pas propriétaires.

Rappelons que le domaine de Brunoyah, dont il est question, est une ancienne plantation coloniale du Français Bruno. Après l’indépendance de notre pays, c’est l’État guinéen qui a hérité de ces exploitations agricoles dans le cadre du contentieux « franco-guinéen ». En 1991, l’État guinéen, sous la direction du feu Général Lansana Conté, a décidé d’octroyer quelques hectares aux cadres qui aimaient l’agriculture. C’est ainsi que le domaine de Brunoyah a été morcelé entre plusieurs personnes, dont Dr Ousmane Kaba, qui a reçu sept hectares (plusieurs cadres avaient eu des surfaces plus grandes à l’époque).

Il s’agissait d’une zone inhabitée à cette époque, et Dr Ousmane Kaba en a fait une plantation de palmiers à huile. L’explosion démographique récente a provoqué l’extension de la ville de Coyah jusqu’à Brunoyah. C’est à ce moment-là que des escrocs ont commencé à vendre illégalement des parcelles qui ne leur appartiennent pas.

Pour la petite histoire, en 2015, le tribunal de Coyah avait ordonné une première démolition qui fut exécutée. À partir de 2020, un autre groupe d’escrocs entreprit les mêmes ventes illégales. Mais encore une fois, ils perdirent les jugements du tribunal de Coyah, de la Cour d’appel et de la Cour suprême. C’est ainsi que le tribunal et la gendarmerie de Coyah ont :

Envoyé à tous les occupants l’injonction de l’huissier Me Bangoura.

Exécuté la procédure d’expulsion des occupants.

Quelques semaines après, la démolition a eu lieu, après plusieurs avertissements.

Pour terminer, il faut noter que selon la loi, il ne revient pas à une personne ou à un individu, quel que soit son rang, de démolir des habitations d’une autre personne en République de Guinée. Seule la justice, aidée par les forces publiques, est habilitée à le faire. Donc, toute contestation légale doit être adressée à ces autorités.

 

Conakry, le 10 janvier 2025

M. Karim Soumah

Parti des Espoirs

Responsable de la Cellule de Communication du PADES